Près de la moitié de l’effectif de Telenet appartient à la génération Y : des jeunes prêts à s’investir à fond, à condition de recevoir une contrepartie de l’employeur, sous forme de formations par exemple. Quelle est l’approche de Telenet en la matière ?
Dans une entreprise qui compte 44 % de jeunes collaborateurs, la formation et le développement requièrent une approche spécifique. Et même si la politique RH de Telenet ne tient pas compte du critère de l’âge, avec un tel quota de jeunes employés, la firme arrive parfaitement à identifier ce que la nouvelle génération attend d’un employeur.
Sûr de soi
« Les jeunes ont l’esprit critique et savent ce qu’ils veulent, y compris quand il s’agit de leur formation », affirme Tinne De Backer. « On constate qu’ils privilégient systématiquement leur propre voie. Ils ne suivent pas aveuglément l’offre standard. Ils préfèrent identifier leurs besoins. Leur motivation est souvent double : ils veulent mieux faire leur travail dans l’immédiat, tout en anticipant l’avenir à travers la recherche de formations correspondant à leur plan de carrière et à leurs ambitions. »
Telenet tient compte de ce constat en laissant ses collaborateurs piloter leur propre développement professionnel. « Les jeunes tiennent volontiers les rênes. Nous considérons cela comme une preuve supplémentaire de l’importance de la formation et du développement aux yeux de cette génération », ajoute Tinne De Backer.
Impatients
La génération Y semble particulièrement s’intéresser au développement de ses soft skills. « Ce qui est positif, c’est que les jeunes prennent leur développement à cœur. Ce qui l’est moins, c’est leur propension à se montrer très impatients. Ils estiment souvent être plus loin dans leur développement qu’ils ne le sont en réalité. Nombreux sont ceux qui attendent un peu trop vite de l’avancement de la part de leur employeur. »
Offrir d’emblée une formation en people management à un jeune qui ambitionne de diriger n’a pas toujours du sens, selon Tinne De Backer. « Surtout si le jeune en question n’a encore aucune expérience en la matière. Mieux vaut axer le développement d’un jeune talent sur ses capacités. Une formation ne doit pas servir à réfréner les ardeurs d’un impatient. »
Après la fermeture des bureaux
La génération Y est exigeante, et veut gérer son temps comme elle l’entend. En conséquence, travail et vie privée sont de moins en moins dissociés. Faire du sport pendant les heures de bureau et travailler après ? Pourquoi pas. Faut-il en conclure que les formations après les heures de travail sont mieux accueillies ? « Je connais des collaborateurs qui consacrent une partie de leur vie privée à leur formation. Mais ce n’est pas encore le cas de la majorité d’entre eux », précise Tinne De Backer.
En revanche, on remarque que les jeunes préfèrent apprendre on the job. « Ce sont également les ‘acteurs’ qui s’intègrent le mieux dans notre culture d’entreprise. Le mentorat dans nos centres de contact en est un exemple parlant. Les nouveaux venus apprécient énormément qu’un collègue expérimenté leur donne des explications et des conseils sur le terrain. »
En-cas
Telenet recherche donc délibérément des formations offrant un volet interactif. Le Buddy coaching est une recette qui a fait ses preuves. « Concrètement, nos collaborateurs disposent de temps, entre les séances de formation, pour mettre en pratique les connaissances acquises. Ils le font entre peers (égaux, ndlr.) du groupe, avec lesquels ils partagent connaissances et expérience. »
En guise d’exemple concret de formation enrichissante pour les jeunes, Tinne De Backer cite l’Efficiency Coaching de Kluwer. « Un accompagnement très personnalisé qui met l’accent sur des questions telles que : comment maîtriser mon courrier électronique, comment planifier mes tâches au mieux ?… Le tout en fonction des besoins individuels, ce qui est fort apprécié. »
Tinne De Backer est Coordinatrice Training & Talent development chez Telenet.
Vous trouverez plus d’informations sur l’Efficiency Coaching de Kluwer sur www.beeprogram.be.
