NWOW : de bons accords, de bons collègues

Ann Bernaert travaille depuis le mois de mai selon les principes du Nouveau Monde du Travail (ou New World of Work, NWOW). 5 mois plus tard, elle fait le point. « Je suis contente, mais cela requiert de la discipline. »

Ann Bernaert travaille chez Digipolis. Cette intercommunale est le partenaire ICT de la Ville, du CPAS, de la police et des pompiers de Gand. Elle y coordonne une équipe d’une dizaine de personnes, principalement des free-lances, qui développent les sites Internet.

« J’ai opté pour le Nouveau Monde du Travail pour des raisons d’ordre privé. Quand ma fille est entrée à l’école, j’ai souhaité aligner mes heures de travail sur les horaires scolaires. Juste au moment où le Nouveau Travail a fait son entrée chez Digipolis. »

En principe, toute personne travaillant chez Digipolis peut, en concertation avec son supérieur hiérarchique, faire comme Ann Bernaert. « Tout dépend entre autres de la fonction. Certains collègues sont assignés à un poste spécifique et cette forme de travail ne leur convient donc pas. Comme ma fonction m’amène à me déplacer beaucoup et à passer pas mal de temps chez les clients, cela ne pose aucun problème. »

 

Pas de limite
Parmi les 120 collaborateurs fixes qui travaillent chez Digipolis, une quarantaine ne dépendent actuellement pas d’un horaire ou d’un lieu précis. Mais cela implique des engagements. Toute personne qui adopte ce système signe un document contenant les conditions qu’elle doit respecter. « Ce document mentionne les prestations à fournir, mais précise aussi par exemple que vous devez partager votre agenda avec vos collègues pour qu’ils sachent où vous vous trouvez », explique Ann Bernaert.

Les télétravailleurs doivent également être disponibles sur Spark, un outil de communication similaire à Skype. « Et comme notre méthode de travail est fortement orientée résultats, ceux-ci sont évalués chaque mois avec les managers », poursuit Ann Bernaert.

Le principal changement réside selon elle dans le fait que ces cinq derniers mois, elle a beaucoup plus travaillé à la maison. « Avant, je devais en faire la demande et je pouvais travailler de chez moi maximum deux jours par mois. Maintenant, il n’y a plus de limite à ce niveau. Mais je ne travaille pas toujours à mon domicile. Je peux aussi choisir une ‘flexiplace’, ou la bibliothèque, un environnement de travail calme. Quoi qu’il en soit, je ne dois pas arriver au travail à 9 heures tous les jours. »

 

Discipline
L’avantage du nouveau rythme de travail d’Ann, c’est qu’il lui permet d’aller chercher sa fille à l’école à 15h20 tous les jours, ce qui l’enchante. Mais cela veut aussi dire qu’elle rallume son portable à 8 heures tous les soirs.

Et c’est parfois plus pesant que ce à quoi elle s’attendait. « Les heures qui précèdent, je passe du temps avec ma famille ou me consacre à un hobby. Se remettre ensuite au travail demande de la discipline. Cela n’est pas toujours évident. »

Pour que tout se déroule bien, Ann a un truc. « J’effectue le travail qui nécessite de la réflexion le plus tôt possible dans la journée, lorsque je suis encore fraîche et dispose. Les tâches plus exécutives, comme envoyer des e-mails, je les réserve pour le soir. »

 

Commentaire
Bien qu’Ann Bernaert travaille à présent de manière irrégulière, elle n’a pas l’impression de travailler plus. « Avant, je travaillais chaque jour jusqu’à 18 heures. Maintenant, mes heures sont plus réparties. Il m’arrive même de travailler pendant le week-end. Mais ce n’est pas grave. Je peux organiser mon emploi du temps et me consacrer à ma famille à des moments où cela n’était pas possible auparavant. »

Ann Bernaert ne travaille pas tous les jours de la maison. Elle passe au bureau presque chaque jour de la semaine, souvent pour des réunions. « J’essaie de les regrouper. Il est important aussi que je sois là pour mes collaborateurs. Ils doivent pouvoir me parler. Je veille à ce qu’ils puissent me ‘voir’ au moins une demi-journée par semaine. »

Ann Bernaert n’a pas encore entendu de commentaires sur sa nouvelle manière de travailler. « D’autres flexi-employés m’ont dit que certains collègues trouvent bizarre qu’ils n’arrivent qu’à dix heures au bureau et qu’ils en repartent à trois heures, même s’ils commencent à travailler à la maison à 8 heures du matin et qu’ils remettent le couvert le soir. Le Nouveau Travail comporte de nombreux avantages, mais les mentalités doivent encore changer. »

 

 

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Ann Bernaert est business analyst chez Digipolis.

 

 

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