Deux années de Yammer ont positivement influencé la culture d’entreprise chez Kluwer. “On apprend à connaître ses collègues sous un autre jour et on découvre des talents cachés.”
L’entrée en scène du service de réseaux sociaux Yammer chez Kluwer était une initiative RH parmi tant d’autres visant à stimuler l’innovation. “Nous recherchions une manière de faire communiquer les collaborateurs rapidement entre eux. Via Yammer, ils peuvent à tout moment de la journée réagir aux idées de leurs collègues. Une idée donne naissance à une autre, et c’est ainsi que l’innovation apparaît”, explique Hilde Tyssen.
Hilde fait partie du groupe de quatre personnes qui a introduit Yammer chez Kluwer, fin 2010. “Au début, nous redoutions que certains collègues n’éprouvent quelques réticences à poster des messages. Car quoi qu’on en dise, on s’expose. Et même si l’initiative bénéficiait du soutien total du comité de direction, ce fut une étape difficile à franchir pour de nombreux dirigeants.”
La présence de membres de la direction sur le réseau est cependant cruciale pour le succès de ce dernier, estime Hilde Tyssen. “Ils doivent stimuler leurs collaborateurs. Plus le bon exemple est donné à un échelon élevé dans la hiérarchie, plus la mise en œuvre se déroule facilement à tous les niveaux.”
Innovant
“Il faut situer cela dans son contexte temporel”, explique la manager en communication Elke Colpaert. “Début 2010, les médias sociaux n’avaient pas encore connu une telle percée et n’étaient pas encore aussi fréquemment utilisés qu’aujourd’hui. Surtout pas dans le contexte d’une entreprise. À cet égard, le concept de Yammer était assez innovant.”
La sensibilisation a été la première étape visant à porter le nouveau réseau à la connaissance du personnel de Kluwer. Hilde Tyssen et ses collègues de l’équipe Yammer ont organisé des démonstrations dans toute l’entreprise. “Comment lancer une question, à quoi faut-il penser pour que les autres puissent trouver votre post facilement, que peut-on faire, et que ne peut-on pas faire ?”
Deux ans plus tard, environ 600 des 726 collaborateurs de Kluwer utilisent Yammer, surtout pour poser des questions et partager des connaissances. Exemple : quelqu’un rencontre un problème dans Excel et demande de l’aide. “Il est étonnant de voir combien de collègues, même d’autres services, réagissent à un appel”, explique Hilde Tyssen.
L’équipe des ventes de Kluwer ne manque pas d’informer ses collègues de ses succès commerciaux. Mais chez Kluwer, Yammer est aussi le canal qui permet d’organiser des actions pour Music For Life ou le Kinderkankerfonds (Fondation pour le Cancer des Enfants).
Strate supplémentaire
Il s’agit d’une strate de communication supplémentaire dans l’organisation, estime Hilde Tyssen. “Yammer ne remplace pas les autres canaux, mais vient s’ajouter aux canaux formels, comme l’Intranet, sur lesquels on trouve surtout des informations officielles.”
“Ce qui est unique, c’est l’interaction instantanée. Grâce à Yammer, nos cinq implantations belges sont constamment reliées entre elles. Des collègues de Poperinge et Hasselt qui ne se connaissent pas se rencontrent sur Yammer. C’est un atout”, ajoute Elke Colpaert pour décrire les avantages du média social.
Chaque semaine, un collaborateur Kluwer sur sept poste un message sur Yammer. Un chiffre qui s’inscrit dans le droit fil de la manière habituelle d’utiliser les médias sociaux. La présence passive est cependant nettement plus élevée. “Pendant la pause-café, on entend souvent : tiens, j’ai lu hier telle ou telle chose sur Yammer !”, s’exclame Elke Colpaert en riant.
Passion et talent
“On apprend à connaître ses collègues sous un autre jour”, affirme Hilde Tyssen. “On découvre ce qui les passionne, ce à quoi ils se consacrent actuellement… cela peut être surprenant.”
“Ces deux dernières années, grâce à Yammer, nous avons aussi découvert des talents insoupçonnés chez certains collègues”, ajoute Elke Colpaert. “L’un d’eux a fait savoir via Yammer qu’il sait énormément de choses sur les médias sociaux. Les autres peuvent maintenant s’adresser à lui en cas de questions. Idem pour une collègue qui réalise des vidéos semi-professionnelles pendant son temps libre. Un talent auquel on fait maintenant appel.”
Yammer est-il aussi un bon outil d’apprentissage ? Surtout pour les questions pratiques, estime Hilde Tyssen. Yammer est conçu pour l’interaction rapide : une question, une réponse. Il est moins approprié pour les véritables formations, par exemple pour les logiciels. “La force de Yammer réside surtout dans la stimulation de l’apprentissage informel, par l’échange de connaissances et d’expériences avec d’autres collègues”, affirme Elke Colpaert.
Elke Colpaert @ecolpaert est Communications Manager chez Kluwer.
Hilde Tyssen @HildeTyssen est Program Manager chez Kluwer et fait partie
de l’équipe qui a lancé Yammer chez Kluwer et en assure le suivi.
