L’utopie du Facility Manager universalis

Vous êtes parfois submergé par la quantité d’informations disponibles ? Vous ne savez pas précisément combien d’informations sont nécessaires pour prendre une bonne décision le cœur léger ? Le flux incessant d’informations vous donne l’impression d’être plus ignorant et moins sûr de vous que jamais ?

 

C’est ce que Marc Eyskens, ancien Premier ministre, appelle « la loi du savoir relatif décroissant » : le « monde connu » augmente linéairement tandis que le « monde à découvrir » croît de manière exponentielle. Un gouffre de plus en plus profond se creuse entre les deux, ce qui crée des frustrations mais conduit également à des simplifications et, hélas, à des idées reçues. Paradoxalement, la société de la connaissance dans laquelle nous vivons génère également beaucoup d’ignorance.  La surinformation conduit à la désinformation.

Mais dans ce cas, comment le Facility Manager doit-il se sentir ?  Les attributions du Facility Manager sont très larges : les attentes actuelles à son égard sont élevées, il est considéré comme quelqu’un de polyvalent. Organisateur né, gestionnaire du personnel, acheteur et négociateur hors pair, le Facility Manager doit également disposer d’un excellent bagage technique. Aujourd’hui considéré comme un touche-à-tout, le Facility Manager ne peut pourtant pas tout savoir. Ne cherchez pas, le Facility Manager universalis n’existe pas.

Au contraire, le Facility Manager doit avant tout aspirer à être un interlocuteur qualifié dans tous les domaines sous sa responsabilité. Il doit pouvoir poser les bonnes questions aux experts pertinents, afin de rapidement être en mesure de bien comprendre des projets spécialisés, sans devoir assumer lui-même ce rôle d’expert. De bonnes connaissances de base étendues sont donc indispensables pour relever ce défi.

Mais le plus important, c’est que, dans notre monde de plus en plus complexe, le Facility Manager doit savoir s’entourer des personnes qui possèdent les connaissances spécialisées adéquates afin de pouvoir faire des choix éclairés. Vous faire assister par des conseillers indépendants n’affectera en rien vos connaissances et votre savoir-faire, au contraire. C’est là une excellente manière d’obtenir le meilleur résultat pour votre entreprise.

Et quand vous ne savez plus vers qui vous tourner, vous pouvez toujours vous référer à la sagesse des grands esprits qui nous ont précédés. Pensez à Colin Powell, célèbre stratège et homme politique américain, qui appliquait la règle 40-70 lorsqu’il devait prendre des décisions complexes. Il nous arrive à tous d’hésiter. Par peur de commettre des erreurs, nous nous acharnons à recueillir des informations dans une tentative de maîtriser l’ensemble de la situation.  Colin Powell écoutait son instinct et appliquait un principe de base simple : prenez votre décision lorsque vous disposez de 40 à 70 % des informations dont vous avez besoin.  Si vous disposez de moins de 40 % des informations nécessaires, le risque d’erreur est trop élevé. Mais si vous attendez trop longtemps, vous risquez de passer à côté de l’opportunité.

Je vous souhaite de rencontrer de nombreuses opportunités.

 

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Auteur

Mieke Loncke est juriste et titulaire d’un Executive MBA. Elle a acquis de l’expérience en tant que Facility Manager au sein de l’UZA et de BASF. Elle a ensuite été directrice de l’association professionnelle IFMA Belgium pendant cinq ans. Mieke a récemment créé son propre bureau de communication et continue à travailler dans le secteur des Facilities.

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