Pour la cinquième année consécutive, Kluwer Formations étudie le développement professionnel des collaborateurs, managers et responsables des ressources humaines en Belgique. Cette année également, on constate que le professionnel belge continue à investir beaucoup de temps dans son perfectionnement. Contrairement aux prévisions d’il y a cinq ans, la formation en classe reste le moyen le plus en vogue pour actualiser ses connaissances.
Le Learning Indicator dresse pour la cinquième fois le bilan de la formation professionnelle en Belgique. 3312 professionnels ont pris part à l’étude de Kluwer Formations réalisée en juin 2014 par le bureau d’enquête indépendant iVOX. Les personnes interrogées étaient des collaborateurs, des managers et des responsables des ressources humaines.
La formation en classe garde la cote
Le professionnel belge suit en moyenne 7 jours de formation par an, un chiffre relativement stable depuis 2010. L’étude montre que c’est principalement la génération Y (les moins de 30 ans) qui entreprend de nombreuses formations. Le nombre de professionnels n’ayant suivi aucune journée de formation est en diminution : il passe de 13 % l’an dernier à 7 % cette année. 
Les professionnels privilégient toujours les formations données en classe. Cette année encore, 70 % des personnes interrogées leur accordent la préférence. 
Une évolution remarquable, indique Miek Wouters, learning consultant chez Kluwer Formations : « En 2010, les professionnels belges préféraient l’apprentissage en classe. Mais en parallèle, les responsables des ressources humaines prédisaient alors que d’autres formes d’apprentissage gagneraient du terrain. À première vue, rien n’est moins vrai pour l’année 2014. Chez Kluwer, nous constatons certes une évolution de la demande en formations, mais il s’agit plutôt de formes hybrides d’apprentissage. Ces formations présentent l’avantage de l’apprentissage en groupe et du partage de savoirs, mais tiennent également compte des connaissances préalables, du rythme et des préférences d’apprentissage des participants. Le fait que la formation soit donnée en classe reste donc bel et bien important. »
Intérêt moindre pour les connaissances spécifiques et plus marqué pour les TIC
La plupart des formations avaient pour objectif d’améliorer des connaissances et des compétences spécifiques, propres à des métiers. Toutefois, ce sont ces formations qui ont enregistré la plus forte baisse : en 2013, 68 % des personnes interrogées suivaient encore ce type de formation. En 2014, ce chiffre n’est plus que de 49 %. Avec 26 %, les formations en TIC occupent la troisième place, après les compétences personnelles générales (39 %). Compte tenu de la croissance exponentielle du besoin en connaissances technologiques chez tous les collaborateurs, il s’agit d’une évolution logique qui va encore s’accentuer à l’avenir. Kluwer Formations confirme cette tendance : par rapport à 2010, le nombre d’inscriptions aux formations en TIC a presque doublé. 
La formation est-elle une récompense ? Ou suivre une formation est-il récompensé ?
Au fil des ans, le professionnel belge a pris son propre développement en main en élargissant de plus en plus souvent ses connaissances par l’intermédiaire de collègues ou des réseaux sociaux. Néanmoins, c’est généralement le manager qui prend l’initiative en matière de formations. Cela semble être le cas pour 64 % des organisations. Détail piquant : selon 61 % des responsables des ressources humaines interrogés, ce sont eux qui sont en charge des formations, tandis qu’à peine 44 % des collaborateurs partagent cet avis. 
Les avis sont également partagés sur la question de la formation et du perfectionnement : à peine 10 % des managers et des responsables des ressources humaines disent ne jamais parler de formation, tandis que 24 % des collaborateurs déclarent que ce sujet n’est jamais abordé. Néanmoins, deux tiers des personnes interrogées affirment que le fait de pouvoir suivre une formation constitue une récompense de leur travail. La génération Y et les responsables des ressources humaines, en particulier, considèrent la formation comme une récompense. Les managers approuvent dans une moindre mesure cette position. Il est surprenant de constater qu’en 2010, six personnes interrogées sur dix avaient indiqué considérer la formation comme une récompense. 
« À première vue, il semble qu’il n’y ait pas eu beaucoup de changements en cinq ans. Le professionnel belge se montre toujours très attentif à la formation et l’apprentissage en salle de classe garde la cote. Par ailleurs, on note qu’une différence de perception subsiste entre les ressources humaines et les managers d’une part et les collaborateurs d’autre part. Le fait que la situation reste inchangée sur le plan de la politique de formation stratégique est quelque peu alarmant.
En 2010, 37 % des responsables des ressources humaines admettaient ne pas avoir de politique de formation étroitement liée à la stratégie de l’entreprise. En 2014, ce chiffre est même de 42 %. Et ce alors même que le lien entre les deux restait la principale priorité les années précédentes et que l’étude révèle que politique de formation stratégique et réussite vont de pair. Il y a donc du pain sur la planche », conclut Miek Wouters, learning consultant chez Kluwer Formations.
