Jim Collins et la différence entre un leader performant et excellent

L’avant-programme

Nous étions environ 7000 ce matin-là à nous rendre au Wells Fargo Theatre pour écouter Jim Collins. Et je peux d’ores et déjà vous dire que personne n’a regretté de s’être levé aussi tôt !

Les notes de « Magnificent » de U2 et le spectacle d’AsCenDance, un groupe découvert lors de l’émission America’s Got Talent et dont les performances stupéfiantes mêlent danse et escalade sur une musique d’une grande intensité, ont tôt fait de chauffer la salle. Mais comme chacun le sait, « what goes up, must come down » et il est temps de passer aux choses « sérieuses » : Tony Bingham, président et CEO d’ASTD, nous souhaite la bienvenue et se réjouit de voir 7 000 personnes en aussi grande forme !

Tony Bingham croit fermement à l’apprentissage mobile et souligne l’importance de notre rôle de spécialistes L&D dans la mise en œuvre rapide de cette forme d’apprentissage.

Trois orateurs « virtuellement présents » s’expriment, depuis leur bureau, au sujet des applications mises en place. En résumé, on retiendra que les appareils mobiles mis à la disposition des collaborateurs sont des « éléments d’apprentissage » qui complètent la formation « traditionnelle ».

Ces modules peuvent servir de référence, permettent de rechercher des compléments d’information au moment où on le souhaite et d’échanger des expériences personnelles avec d’autres « apprenants ».

Ces modules d’apprentissage permettent bien entendu d’acquérir des connaissances spécifiques, mais renferment aussi souvent des conseils judicieux – quel comportement adopter avec les clients dans une série de situations données par exemple. Pour l’instant, la plupart des applications pratiques ont pour cadre un environnement professionnel de vente et de service.

Nous nous trouvons par ailleurs face à plusieurs difficultés techniques : l’intégration des anciens systèmes IT, la sécurité et l’IP sont les plus importantes. Mais nous devons aussi relever des défis liés à l’humain, à savoir la résistance opposée à l’inconnu et la sous-estimation de l’influence des appareils mobiles sur notre vie. Cette influence va s’intensifier rapidement et touchera tous les domaines de notre existence, y compris l’apprentissage et le développement.

Un autre sujet donne matière à réflexion : les enfants d’aujourd’hui ont grandi avec les appareils mobiles, suivront d’ici peu nos formations « professionnelles » et s’ennuieront ferme si l’apprentissage mobile ne fait pas partie du processus. Mieux vaut dès lors réfléchir dès à présent à l’approche que nous allons choisir, à ce que nous allons leur proposer et aux personnes qui peuvent nous aider en la matière… En veillant, comme toujours, à bénéficier du soutien du senior management.

ASTD propose deux publications intéressantes sur l’apprentissage mobile : je les achète cet après-midi et je vous transmets ensuite les références.

 

Laissez-moi maintenant vous présenter Jim Collins !

L’homme a l’aisance et le style d’un conférencier chevronné, ses idées et ses convictions sont une source d’inspiration et de réflexion. J’ai l’impression que l’ICE vient seulement de commencer.

Nous l’écoutons expliquer les différences entre les entreprises « performantes » (good) et « excellentes » (great), et ce qui distingue un leader de niveau 4 (good) d’un leader de niveau 5 (great).

 

En réalité, l’enjeu fondamental revient à faire des choix, à avoir de la discipline et à veiller à ce que les collaborateurs occupent les fonctions pour lesquelles ils sont les plus compétents au sein d’une entreprise.

Le X-factor des leaders de niveau 5 n’est PAS le charisme, mais l’humilité associée à la volonté inébranlable de vouloir collaborer avec des personnes qui leur sont supérieures.

Ces leaders possèdent une énergie incroyable, ne renoncent jamais et se mettent au service de valeurs qui les dépassent.

Or c’est précisément ce type de leadership qui peut s’acquérir. D’après Jim, cet apprentissage devrait être imposé dès la troisième primaire. Personnellement, je pense qu’il y a là une piste à creuser.

Un leader de niveau 5 possède une discipline de fer (il sait jusqu’où il peut aller et sait également s’arrêter à temps), une créativité empirique (lisez : qui peut trouver des applications concrètes) inépuisable et une productivité démesurée (il ne relâche jamais son attention, même pendant les périodes marquées par de grandes réussites). Pour illustrer ses propos, Jim revient sur les expéditions au pôle Sud menées en 1919 par Scott et Amundsen. Si Amundsen a effectivement atteint le pôle Sud et a réussi à rentrer sain et sauf, les choses ne se passèrent pas aussi bien pour Scott et son équipe.

En conclusion, avec un petit clin d’œil au chapitre 7 de son dernier ouvrage en date Great by Choice, Jim Collins nous livre un petit discours philosophique sur l’importance de la « chance » et sur la question de savoir si les grands dirigeants ou les entreprises couronnées de succès ont eu plus de chance que d’autres, dont la réussite est moins éclatante. Il considère que la vie réserve à tout un chacun des moments de chance et de malchance, et que le plus important, c’est la façon dont on gère ces moments, ce que représente le « Return on(bad) Luck », autrement dit, les leçons qu’on en tire et la manière dont on utilise ces expériences. Il marque incontestablement un point et le tonnerre d’applaudissements qui salue la fin de son exposé est amplement mérité.

P.-S. : Nous avons aussi reçu un devoir : les 10 commandements qui assurent une plus grande réussite personnelle et permettent de passer « de la performance à l’excellence ».  Je les teste tous et je vous tiens au courant des résultats !

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NCOI Learning : une équipe d’experts qui apporte aux entreprises et aux professionnels de l’inspiration en apprentissage et développement.

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