La fonction publique plus attractive que le secteur privé

« C’est un signal d’alarme pour les entreprises », déclare M. Temmerman de la FEB. La douzième édition des Randstad Awards, qui récompensent l’employeur le plus attractif, s’est déroulée hier.La société de dragage anversoise Deme et le Service public fédéral ont été élus les employeurs les plus attractifs de Belgique en 2012. Tels sont les résultats d’une enquête en ligne réalisée auprès de 14 000 personnes.

Cette année, l’enquête ne s’est pas contentée d’évaluer l’attractivité des entreprises aux yeux des travailleurs : elle a pour la toute première fois mesuré celle du secteur public, qui a d’emblée réalisé un résultat pour le moins surprenant. Sur 8 des 10 critères évalués, le secteur public a obtenu un meilleur score que le secteur privé. Si ce résultat était prévisible pour les valeurs telles que la sécurité d’emploi et l’équilibre vie privée-vie professionnelle, il l’était moins pour les perspectives d’avenir, les formations et le contenu de la fonction. S’agissant de la santé financière, le secteur public fait jeu égal avec le secteur privé. Le leadership est le seul domaine dans lequel le privé fait mieux que le public.

Une analyse détaillée indique que, tout comme l’année dernière, c’est le secteur pharmaceutique qui est le plus attractif. Mais une fois encore, le secteur public crée la surprise et se hisse sur la deuxième marche du podium, suivant de très près le n° 1. On retrouve à la troisième place les médias, unanimement reconnus comme étant un secteur extrêmement attractif.

De par mon expertise dans le domaine de l’apprentissage et du développement, je trouve ces résultats frappants. L’administration vole la vedette aux entreprises, et ce, pour la plupart des critères, dont la formation.

Lors de la remise des awards, M. Temmerman, président de la FEB, a même qualifié ces résultats de ‘signal d’alarme pour les entreprises’.

À l’occasion de la distribution des awards, Simon Barrow a partagé son expertise internationalement reconnue dans le domaine de l’employer branding. Voilà ce que j’ai retenu de son intervention :

  • Les possibilités en matière d’apprentissage et de formation comptent parmi les principaux critères qui déterminent le degré d’attractivité d’une organisation aux yeux des travailleurs.
  • Un ‘leadership fort’ constitue également un facteur décisif. Cependant, contrairement aux possibilités de formation, il est plus difficile de le faire connaître en dehors des murs de l’organisation en question. Certes, un leadership fort est apprécié au sein de l’organisation. Mais comment informer le monde extérieur de ce facteur d’attractivité ?
  • La troisième condition d’un employer branding efficace est une culture d’entreprise positive. Simon Barrow nous a à ce propos donné un conseil qui m’a marquée : « If you want to be successful, first fix the culture, then fix the processes. » En d’autres termes, une entreprise qui souhaite prospérer devra se forger une culture bien ancrée avant de penser à optimiser ses processus.

L’événement a été un succès. Je retiens de cette enquête que le leadership et l’apprentissage constituent des facteurs déterminants dans l’employer branding. Le secteur privé a du pain sur la planche, et tout intérêt à consolider et à renforcer son leadership – le seul point sur lequel il devance le secteur public.  En ce qui concerne les autres facteurs, combler rapidement le fossé qui les sépare ne sera pas une mince affaire.

Félicitations à Randstad pour l’organisation de l’award de l’employeur le plus attractif. Depuis cette année, ce titre n’est plus uniquement attribué en Belgique, mais également en Allemagne, en Espagne et aux Pays-Bas.

 

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