Indicateur d’alerte de risques psychosociaux au travail

Les risques psychosociaux constituent non seulement une menace majeure pour la santé et la sécurité des travailleurs, mais aussi un obstacle au bon fonctionnement des entreprises. C’est à l’employeur qu’il revient de mettre en place, au sein de son entreprise, une politique de bien-être devant permettre une prévention efficace des risques psychosociaux. Une première étape consiste en la réalisation d’une analyse des risques.

Le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale a développé à cette fin plusieurs outils tels que l’« Indicateur d’alerte de risques psychosociaux ». Il s’agit d’un questionnaire à remplir par un petit groupe de collaborateurs représentatifs de l’ensemble de l’entreprise. Cet outil s’adresse à tous les types d’entreprises ou d’institutions.

Qu’est-ce que les risques psychosociaux (RPS) ?

Le terme « psychosocial » fait référence à des situations impliquant des aspects à la fois psychologiques et sociaux. Les risques psychosociaux (RPS) désignent plus précisément les risques professionnels pouvant affecter les employés sur leur lieu de travail, entraînant des dommages psychologiques et/ou physiques. Parmi ces risques, on retrouve notamment :

• Le harcèlement au travail
• Le stress
• Le burn-out
• Les conflits interpersonnels
• Les comportements transgressifs

Ces problématiques peuvent avoir un impact important sur la santé mentale et physique des employés, ainsi que sur l’efficacité et l’ambiance au sein des équipes.

Les voyants d’alerte des risques psychosociaux au travail

En 2015, le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale a mis à disposition un outil destiné aux entreprises de tous secteurs pour évaluer le bien-être psychosocial au travail, dans le cadre de nouvelles mesures liées à la prévention du burn-out. Cet outil a été actualisé en 2020 par les services externes de prévention et de protection au travail, IDEWE et CESI.

Appelé « Les voyants d’alerte des risques psychosociaux », cet outil comprend plusieurs éléments :

• Un guide détaillé
• Deux modules principaux
• Une fiche d’information sur ces deux modules
• Un module intégré
• Des outils Excel, facilitant l’encodage des indicateurs.

L’outil repose sur un questionnaire à remplir par un groupe représentatif d’employés, permettant à l’employeur de détecter la présence éventuelle de risques psychosociaux.

Fonctionnement des deux modules
Module 1 : Une première évaluation rapide
Module 2 : Analyse approfondie des données
L’analyse des résultats aide les entreprises à mettre en place des actions préventives adaptées.

Modules d’évaluation des risques psychosociaux

Module 1 : Une première évaluation rapide

Le premier module permet une évaluation initiale basée sur des données objectives et des indicateurs chiffrés. Il porte sur 12 types de risques psychosociaux potentiels.

• Résultat « vert » : Niveau de bien-être acceptable, peu de problèmes détectés.
• Résultat « orange » : Certains risques nécessitent une attention particulière.
• Résultat « rouge » : Signale des problèmes urgents à traiter immédiatement.

Module 2 : Analyse approfondie des données

En fonction des résultats du premier module, vous pouvez passer au second pour une analyse plus détaillée et nuancée.

Ce module affine les diagnostics initiaux en explorant plus en profondeur les risques détectés et leurs causes.
En cas de résultats défavorables, une analyse des risques plus complète est nécessaire, permettant d’identifier précisément les causes principales et d’élaborer des mesures adaptées.

Important : La réalisation d’une analyse des risques est une obligation légale en Belgique. L’outil « Knipperlichten » ne remplace pas cette analyse, mais en constitue une étape préliminaire.

Étape suivante : Prévention des risques psychosociaux

Sur la base des résultats obtenus, l’employeur doit :

1. Élaborer un plan d’action avec des mesures concrètes pour prévenir ou limiter les risques.
2. Mettre en œuvre ce plan dans l’ensemble de l’entreprise, en fixant les rôles, responsabilités et délais.
3. Évaluer les actions déployées, avec l’aide d’un conseiller en prévention spécialisé dans les aspects psychosociaux si nécessaire.

Cela garantit une gestion proactive du bien-être au travail et une conformité aux obligations légales.