Ménagez votre cerveau pendant la journée (de travail)

Votre cerveau est plus stimulé que jamais et subit une pression constante. Comment éviter que cela ne devienne un problème ? L’experte Ann Caroline Roymans vous en dit plus.

« Comme tu es motivé ! » s’extasie votre manager. Le soir même, votre conjoint vous demande avec inquiétude : « Tu es sûr que tu n’en fais pas un peu trop ? ». Vous-même ne vous interrogez pas vraiment sur la vitesse à laquelle vous courez constamment. Vous êtes trop stimulé. Pendant ce temps, vos capacités de résolution des problèmes sont mises à rude épreuve. Et lorsque ce sain engagement se transforme en un dynamisme fébrile, le danger guette.

Pré-validation

Votre cerveau est plus sollicité que jamais par une exposition constante aux défis et aux stimuli. Il dirige vos pensées, vos sentiments et contrôle 100 % de votre comportement. Lorsque le stress devient chronique, c’est problématique. Ann Caroline Roymans, experte en théories neurocognitives, plaide pour une pré-validation plutôt qu’une réhabilitation. Vous pouvez éviter de nombreux problèmes en prenant bien soin de votre cerveau.

Depuis un certain temps, le travail agile a la cote : on exige toujours plus de flexibilité, avec la menace du multitâche qui se profile. Nous demandons trop à notre cerveau. Ann Caroline Roymans : « Les managers doivent adopter une autre approche avec leurs collaborateurs, dans ce monde où le changement rapide est primordial. »

« De plus en plus d’entreprises se concentrent (plus) résolument sur l’apprentissage de la reconnaissance des signaux et des déclencheurs de stress chez soi-même et chez les membres de l’équipe. Pouvoir mettre des mots sur le stress, ainsi que le prévenir et le gérer, est le fil conducteur de nos ateliers et séances de coaching d’équipe », explique Koen Dierckx, Learning Architect chez NCOI Learning.

Comment fonctionne notre cerveau ?

Dans notre cerveau, on distingue quatre directeurs. À l’arrière se trouve la zone reptilienne, avec nos instincts, nos automatismes, le réflexe de lutte ou de fuite… Autour se trouve la zone paléolimbique, avec notre sentiment d’appartenance à un groupe et notre assertivité. Ann Caroline Roymans : « Si un collègue dominant est stressé, la zone reptilienne prend le relais. Il est sûr d’avoir raison car il ne parvient plus à envisager d’autres scénarios. Les collègues dominés n’osent alors plus dire non et dépassent leurs propres limites. »

Le troisième directeur est la zone néolimbique, avec votre mémoire, votre peur de l’échec et votre perfectionnisme. À l’avant de votre cerveau se trouve le cortex préfrontal, qui fait de nous des êtres rationnels et intelligents. C’est là que se trouve votre capacité de réflexion, votre créativité et votre humour, ainsi que votre perception sensorielle. Cette zone influence les trois autres directeurs.

Koen Dierckx : « Lors des ateliers, nous discutons de leur nécessité, de leur impact et surtout des conséquences si vous ne suivez pas leurs instructions. »

L’influence du stress sur notre façon de penser

Ann Caroline Roymans : « Un cerveau fatigué revient à des automatismes car ce sont eux qui dirigent les fonctions vitales telles que le rythme cardiaque, la respiration, la pression sanguine et le taux de sucre. Si vous stimulez votre cortex préfrontal, vous pourrez à nouveau penser en termes de solutions. »

Notre cerveau établit constamment des connexions : pour chercher un mot, pour retrouver un souvenir, pour apprendre quelque chose… Le cortisol, notre hormone du stress, se fixe sur ces connexions comme un verrou et empêche le transfert de ces informations. Le cortisol chronique détruit les voies d’accès au cortex préfrontal. Vous êtes confus, vous n’arrivez pas à vous concentrer, vous avez du mal à établir des priorités et à vous organiser…

Vous pouvez entraîner votre cerveau

« La résilience mentale va de pair avec un cerveau sain et entraîné. Des études montrent que votre cerveau est effectivement élastique (cf. la neuroplasticité). Grâce à des techniques simples, vous pouvez entretenir les connexions préfrontales de manière consciente », explique Koen Dierickx. Ann Caroline Roymans conclut : « À l’école, chaque élève doit apprendre comment utiliser son cerveau pour réduire le stress et mieux le gérer. »

Source : ZigZagHR

Envie d’en savoir plus ?

Vous cherchez des informations rafraîchissantes sur le fonctionnement du cerveau ? Vous vous demandez comment la prévalidation du cerveau permet aux managers et aux employés de travailler ensemble de manière agile ? Veuillez contacter Koen Dierckx à l’adresse kdierckx@ncoi.be.

Biografie

Ann Caroline Roymans est formatrice-coach chez NCOI Learning. Elle est thérapeute spécialisée dans la méthode neurocognitive comportementale (NGM) et le conseil psychopédagogique. Depuis 2012, elle guide les managers et les membres de l’équipe vers des équipes saines et résilientes.

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Auteur

Koen Dierckx est Learning Consultant auprès de NCOI Learning et, à ce titre, il aide les personnes à réaliser leurs objectifs et défis d’apprentissage. Comment ? En se penchant avec elles sur les choix d’apprentissage susceptibles d’aboutir à des résultats durables et de participer à la croissance de l’entreprise. En améliorant les compétences des formateurs internes. En offrant son aide lors de la définition d’une politique de formation : réalisation d’analyses précises des besoins, formulation des objectifs d’apprentissage et esquisse de trajets d’apprentissage.

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